Régime paléolithique
Le régime paléolithique, fréquemment nommé régime paléo, est un régime alimentaire issu du mode de vie paléolithique ainsi qu'un régime amaigrissant composé d'aliments et de plats que les hommes vivant à l'époque du Paléolithique (Homo habilis, homo erectus, puis homo sapiens) auraient pu consommer1. Il se compose notamment d'une part importante de viandes maigres (gibier, volaille, ruminants) nourris à l'herbe mais aussi de poisson, de racines, de noix et de baies. Il exclut, en revanche les produits issus de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire, comme les céréales, les légumineuses, les huiles végétales et les produits laitiers. Il est proche du régime Seignalet.
Le régime paléolithique fait cependant l'objet de critiques diverses, portant notamment sur le fait que certains hommes préhistoriques ont consommé des grains et des légumes sauvages. En outre, il présente des risques importants de carence alimentaire, notamment en glucose et en calcium
Principaux aliments:
Selon le diététicien américain Loren Cordain, le régime paléolithique se compose de4 :
Beaucoup de protéines, notamment d'origine animale : la viande animale, les poissons et les fruits de mer composent la base du régime paléolithique, car l'apport en calories total des chasseurs-cueilleurs était constitué, selon les défenseurs du régime, de 19 à 35% de protéines5. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention), organismes publics de santé publique américains, recommandent un apport calorique quotidien constitué de 10 à 35% de protéines.
Les partisans du régime recommandent également une consommation de graisses monoinsaturées et polyinsaturées ainsi que des oméga-3, en excluant les oméga-6 et les acides gras saturés5. La viande consommée doit provenir d'animaux nourris à l'herbe, car leurs tissus musculaires incorporent davantage d'oméga-3 que les animaux nourris aux céréales, lesquels comportent une part plus importante d'oméga-66.
Peu de glucides : en l'absence de céréales et de produits laitiers, le régime recommande la consommation abondante de légumes et de fruits pauvres en glucides (concombre, courgette, tomate, épinard), qui doivent constituer la principale source de glucides. Le régime paléo s'apparente ainsi au régime low-carb (régime Atkins, pauvre en glucides).
Un grand apport en fibres, qui doivent provenir de fruits et légumes frais et non de féculents ou de céréales
Aliments à exclure
Le régime paléolithique suppose d'exclure les aliments inconnus des hommes du Paléolithique, c'est-à-dire ceux produits à partir de la révolution agricole du Néolithique. Il s'agit principalement :
des produits laitiers (lait, beurre, crème, yaourts) ;
des céréales, comme le blé, le maïs, le seigle, et l'orge ;
des légumineuses, comme le soja, les haricots et les cacahuètes ;
des huiles (à l'exception de l'huile d'olive) ;
du sucre raffiné ;
du sel ;
des produits transformés (conserves, aliment industriel…) ;
de l'alcoo et du café, qui n'étaient pas consommés en tant que boisson par les hommes préhistoriques.
Dans la mesure où il exclut les céréales, le régime paléolithique peut être considéré comme un régime sans gluten.
Bénéfices supposés
Bien que les études scientifiques faites à ce jour n'aient pas été réalisées sur un grand nombre de participants, et qui plus est sur des durées limitées à quelques mois, les études scientifiques qui ont étudié les conséquences d'un régime type paléolithique sur la santé aboutissent à la même conclusion : les effets seraient bénéfiques sur la totalité des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires et sur l'insulino-résistance. Tous les marqueurs de risques ont été améliorés dans les études cliniques randomisées : poids, tour de taille, protéine C-réactive, hémoglobine glyquée, pression artérielle, tolérance au glucose, sécrétion d'insuline, sensibilité à l'insuline et profil lipidique.
Selon Loren Cordain, créateur du régime paléo, le régime permettrait de perdre rapidement du poids, de lutter contre les pathologies du syndrome métabolique telles que le diabète, ainsi que de résoudre des troubles digestifs. Certaines de ses études relèvent également des effets sur la myopie et l'acné
Une étude menée en 2015 sur le régime paléolithique et ses effets sur le syndrome métabolique a démontré qu'il pouvait avoir des effets de court terme sur le tour de taille, le taux de triglycérides et la pression artérielle, mais qu'il n'a que peu d'effet sur le taux de glycémie et de cholestérol. L'étude conclut à la nécessité de procéder à des études plus approfondies pour démontrer l'utilité du régime paléolithique en matière de diététique. De même, une étude de 2014 montre que le régime est sans effet apparent dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
Mises en garde
La British Dietetic Association l'a classé parmi les cinq pires régimes pratiqués par les célébrités en 2015, affirmant qu'il est « mal équilibré, chronophage et vecteur d'isolement social » et le qualifiant de « moyen sûr de développer des carences alimentaires ». De même, une biologiste de l'université du Minnesota affirme que « ceux qui pratiquent le régime paléo peuvent manquer d'éléments nutritifs indispensables, et, à long terme, souffrir de problèmes de santé, notamment les jeunes filles qui risquent de développer de l'ostéoporose par manque de calcium ». En outre, l'importante consommation de viande animale peut favoriser le développement de maladies cardio-vasculaires ou de cancer du système digestif (probablement cancérogène pour les viandes rouges et cancérogène pour les viandes transformées), ou encore le mal de caribou.
Le régime paléolithique est fortement déconseillé aux enfants et adolescents
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